samedi 8 décembre 2012

Je suis d'ailleurs


Pour faire suite au post précédent, je soumets à la sagacité des lecteurs cette étrange couverture, qui a fait (fera) date dans la micro-histoire de l'édition.

Certains, je les entends déjà, diront que cela ne pouvait tomber que sur  H. P. Lovecraft : spécialiste ès-malédictions, connaisseur hors-pair des créatures d'outre-espace donnant envie de cesser séance tenante toute exploration martienne, expert en boites de Pandore dont l'ouverture révèle d'horrifiques panthéons, le voilà donc victime de la terrible et ignominieuse coquille de couverture.

Impossible à dissimuler, portant atteinte au patronyme révéré par beaucoup, infamante, car multipliée comme autant de rejetons de Yog-Sothoth à la pestilentielle aura..

Voilà l'écrivain qualifié de « Lovercraft », alors que « lover » n'est pas le mot qui vient (spontanément) à l'esprit lorsqu'on en aborde les écrits !

Mais cela, tout lecteur à l'esprit affûté l'aura compris : l'imprimeur a sans doute été trompé par quelque démon venu de l'océan, fâché de se voir révélé au grand jour par cet étrange homme du 19e siècle perdu au 20e.

Par-delà le mur de l'illustration, je vous propose en suffocation musicale une bonne dizaine de minutes en compagnie de Shub-Niggurath (le groupe français), vous allez entendre, ils sont (étaient plus exactement) de bonne compagnie et illustrent parfaitement les textes de H. P. Lovecraft.

T.-R.

 

2 commentaires:

  1. La même erreur avait été commise, ce me semble, avec un ouvrage du Rayon Fantastique. Cependant, j'ai un doute : la collection est défunte depuis un bail et le texte ne me semble pas inédit, même dans cette collection puisque c'est le numéro 45, donc paru avec la livrée de la maquette de Massin, sans faute dans le nom. C'est pour le moins surprenant si votre couverture n'est point un canular, ô maître de céans ! Ce qui me fait tiquer, c'est la mention d'inédit plus que la faute, en somme.

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  2. C'est la couverture, sans aucune modification : précédant la page de faux-titre, on trouve la mention "Présence du futur / 45 - Une collection d'Inédits [ce dernier mot imprimé en italiques et avec majuscule] au format de poche". Bon, ce n'était certainement pas des textes inédits au moment de l’achevé d'imprimer (avril 1988) ! Peut être en 1961, millésime du copyright. Cette mention "inédit" sur fond bleu disparait d'ailleurs dans la série de nouvelles titrée "La couleur tombée du ciel". Et la coquille aussi... Nyarlatothep a dû transmettre la consigne...

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