jeudi 25 décembre 2014

76 % Uncertain : nothing but love songs



Commençant à écrire sur ce groupe du Connecticut, un peu oublié dans l’histoire du hardcore-punk Etasunien, je me disais qu’ayant rippé leur vinyl « Nothing but love songs » sorti chez Shmegma Records en 1985, j’allais le placer sur la toile pour qu’il soit téléchargeable.

Mais ce modeste blog n’a pas pour but d’être un site de téléchargement car de toute façon, sur la toile, on peut largement aller chercher et écouter ce que l’on souhaite, tant de choses ayant été agrégées de l’Atlantique à… plus à l’Est pendant les vingt dernières années ! ¹

À l’écoute, les 76 % Uncertain démontrent sur ce court LP une vocation certaine à envoyer à cent à l’heure des morceaux complexes (cassures de rythme, passages acrobatiques) poinçonnés de soli non-métal ² de bon aloi, sans qu’on puisse les comparer à d’autres familiers du genre (Victims Family ou Th’Inbred par exemple), et pour conclure, de bons petits gimmicks parsèment l’ensemble. Bill, le batteur du groupe, se démène comme un virtuose : excellent !

L’album étant sorti avec les paroles imprimées sur un encart, on repère vite dans les chansons les thèmes favoris du HC-punk : révolte (par rapport à la justice, la course au dollar ou à la célébrité), constat désabusé sur l’état de la scène musicale locale, appel à plus de conscience individuelle, envie d’un « punk éclairé » quoi… Les Uniques à la recherche de leur… propriété ! ³ Ceci dit, on en était tous au même point à l’époque : pas sûr qu’une évolution se soit produite depuis.

Mon tiercé gagnant : same results, justice for all, no way, à écouter sans modération ! Et si par le plus grand des hasards, cet album arrive jusqu’à une platine qui n’a pas été jetée aux orties dans les années quatre-vingt-dix, il faut noter que sur la face 2 du vinyl, le quatrième morceau est une reprise des Electric Prunes : (I had) too much to dream (last night). 4

¹ Une armée de très méchants pirates passe des nuits blanches à transformer toutes les musiques jamais enregistrées en fichiers numériques compressés. De valeureux chevaliers blancs de l’industrie discographique mondiale nous disent que cette pratique s’apparente au mal absolu : pour leurs profits, certainement.


²  Non pas que je n’aime pas le métal, mais bon, les soli qui durent des plombes n’ont pas toujours un grand intérêt, on a déjà donné dans le genre...

³ http://classiques.uqac.ca/classiques/stirner_max/stirner_max.html  Vous pouvez éventuellement aller grappiller un peu de Max Stirner à cette adresse. 
4  Cette chanson, les Electric Prunes ne l’ont pas composée, mais ont cartonné avec ! Plus tard, Wayne / Jayne County*  l’a aussi reprise…



Allez, c'est parti pour 2'09 de bonheur !