Commençant à écrire sur ce
groupe du Connecticut, un peu oublié dans l’histoire du hardcore-punk Etasunien,
je me disais qu’ayant rippé leur vinyl « Nothing but love songs » sorti
chez Shmegma Records en 1985,
j’allais le placer sur la toile pour qu’il soit téléchargeable.
Mais ce modeste blog n’a pas pour
but d’être un site de téléchargement car de toute façon, sur la toile, on peut
largement aller chercher et écouter ce que l’on souhaite, tant de choses ayant
été agrégées de l’Atlantique à… plus à l’Est pendant les vingt dernières
années ! ¹
À l’écoute, les 76 % Uncertain démontrent sur ce court
LP une vocation certaine à envoyer à cent à l’heure des morceaux complexes
(cassures de rythme, passages acrobatiques) poinçonnés de soli non-métal ² de
bon aloi, sans qu’on puisse les comparer à d’autres familiers du genre (Victims Family ou Th’Inbred par exemple), et pour conclure, de bons petits gimmicks
parsèment l’ensemble. Bill, le batteur du groupe, se démène comme un
virtuose : excellent !
L’album étant sorti avec les
paroles imprimées sur un encart, on repère vite dans les chansons les thèmes
favoris du HC-punk : révolte (par rapport à la justice, la course au
dollar ou à la célébrité), constat désabusé sur l’état de la scène musicale
locale, appel à plus de conscience individuelle, envie d’un « punk
éclairé » quoi… Les Uniques à la recherche de leur… propriété ! ³
Ceci dit, on en était tous au même point à l’époque : pas sûr qu’une
évolution se soit produite depuis.
Mon tiercé gagnant : same results, justice for all, no way, à
écouter sans modération ! Et si par le plus grand des hasards, cet album
arrive jusqu’à une platine qui n’a pas été jetée aux orties dans les années
quatre-vingt-dix, il faut noter que sur la face 2 du vinyl, le quatrième
morceau est une reprise des Electric
Prunes : (I had) too much to dream (last night). 4
¹ Une armée de très méchants pirates passe des nuits
blanches à transformer toutes les musiques jamais enregistrées en fichiers
numériques compressés. De valeureux chevaliers blancs de l’industrie
discographique mondiale nous disent que cette pratique s’apparente au mal
absolu : pour leurs profits, certainement.
² Non pas que je n’aime pas le métal, mais bon,
les soli qui durent des plombes n’ont pas toujours un grand intérêt, on a déjà donné dans le genre...
³ http://classiques.uqac.ca/classiques/stirner_max/stirner_max.html Vous pouvez éventuellement aller grappiller
un peu de Max Stirner à cette adresse.
4 Cette chanson,
les Electric Prunes ne l’ont pas composée, mais ont cartonné avec ! Plus tard, Wayne /
Jayne County* l’a aussi reprise…
Allez, c'est parti pour 2'09 de bonheur !